Texprotec veut doubler de taille

La holding Texprotec, qui coiffe Tresse Industrie (société historique), Texprotec, Lejeune, et Electroshunt, se porte bien. Elle espère beaucoup de sa nouvelle marque Emiprotec, qui propose des gaines blindées pour véhicules électriques.

Société du pays d’Ambert, qui regroupe une petite dizaine d’entreprises actives dans la tresse industrielle (120 personnes), Texprotec était spécialisée à l’origine dans la fabrication de textiles tressés. Depuis, elle ne cesse d’évoluer pour s’imposer sur des marchés très pointus techniquement comme l’énergie, le ferroviaire, l’automobile, l’aéronautique, l’électrique, l’industrie mécanique, le médical, etc., avec ses gaines de protection de câbles, de tuyaux et de tresses de conduction. « Nous investissons chaque année 5  % de notre chiffre d’affaires en R & D, explique son dirigeant Gilles Clément. Nous avons également intégré notre propre laboratoire de tests qui nous permet de répondre plus rapidement aux besoins des constructeurs automobiles et des équipementiers. C’est dans ce laboratoire que nous avons conçu le blindage électromagnétique de la Renault Zoé. »

Passer de 15 à 30 M€ de chiffre d’affaires d’ici 2025

Pour répondre aux besoins des constructeurs et équipementiers en matière de véhicules électriques, Texprotec vient de lancer la marque Emiprotec : « Cette gamme de gaines tressées tubulaires de blindage électromagnétique permet de réduire considérablement les émissions d’interférences vers les passagers du véhicule », détaille Gilles Clément. Une innovation qui a fait l’objet d’un brevet et qui représente déjà 15  % du chiffre d’affaires du groupe : « A horizon 2025, nous pensons qu’Emiprotec représentera 40 % de notre activité que nous espérons doubler pour atteindre les 30 millions d’euros ».

Une usine au Mexique

Par ailleurs, le groupe présidé par Pierre Omerin a créé une joint-venture au Mexique avec un industriel local du textile pour desservir les équipementiers automobiles installés sur place. « L’unité devrait être opérationnelle d’ici six à douze mois », précise Gilles Clément qui poursuit par ailleurs ses investissements sur le site historique d’Ambert. Ce dernier va bénéficier d’un investissement de 300.000 euros pour réaménager une partie des locaux suite à « l’obtention d’un contrat avec un équipementier de rang un », se réjouit le directeur général.

Cet article a été publié dans le numéro 2380 de Bref Eco.